Nous
débattrons
jeudi
17
novembre
d’une convention de partenariat avec certains
Départements de la région destinée à faciliter le retour à
l’emploi des bénéficiaires du RSA.
L’intention
affichée semble louable : mieux accompagner les
demandeurs d’emploi par des formations adaptées dans des
métiers qui recrutent. Dès que l’on regarde le contenu, on
s’aperçoit que ce
plan n’est qu’une mascarade, qui permet à M. Wauquiez de pointer
du doigt les chômeurs, soupçonnés
de refuser de travailler.
Pour
la première fois en un an, il est question de formation des
demandeurs d’emploi : en effet, la nouvelle majorité a
d’abord refusé, pour des motifs exclusivement
politiciens, de participer au plan
« 500.000 » qui aurait
permis, en Auvergne-Rhône-Alpes, à 65.000 personnes de
bénéficier d’une formation et d’une chance réelle de
retrouver un emploi.
Depuis, le seul message qui a été
adressé est le suivant : la Région divise par deux le nombre de
formations proposées aux chômeurs…
Et
quelle réponse aux 225.000 bénéficiaires du RSA ?
Un
dispositif croupion qui concernera … 1.200
personnes dans toute la Région !?
Ce seul chiffre montre qu’il s’agit là d’un alibi
dont le seul but est de permettre de menacer de sanctions ceux qui
échoueraient dans cette formation :
toujours cette obsession de dénoncer les plus pauvres comme des
profiteurs.
Droits
et devoirs dit L. Wauquiez.
Certes.
Mais que dit il lorsque,
cette semaine, l’entreprise Aubert et Duval de Firminy, qui a
reçu 1,2 million d’euros de subvention publique il y a
quelques mois, licencie 70 salariés ? Rien, absolument rien.
Plus de rappel des « règles du jeu », plus de « droits
contre devoirs » : pour eux, aucun critère, aucune
sanction !
En Auvergne-Rhône-Alpes, on peut toucher des
millions d’euros de subventions et licencier des dizaines de
personnes sans que cela ne provoque la moindre réaction du
Président de Région, qui mène dans le même temps une
croisade à l’encontre des bénéficiaires du RSA.
Oui,
décidément, Laurent Wauquiez démontre une nouvelle fois qu’il
est faible avec les forts et fort avec les faibles.